Chers
amis, chers
confrères,
Enfance et violence
sont deux termes
apparemment
antinomiques. Et
pourtant ils sont
très souvent
associés. Les
enfants peuvent être
auteurs de violences
mais ils sont encore
trop souvent
victimes de
violences,
maltraitances,
négligences et abus.
Ceci, au sein de
leurs familles, dans
la rue, à l’école,
dans les
établissements
spécialisés ou
institutions qui les
accueillent et qui
sont censés les
protéger. Ces
violences
constituent une
atteinte grave à
leurs droits
fondamentaux et
entraînent des
conséquences
désastreuses sur
leur développement
physique,
psycho-affectif,
intellectuel et
social. Partout dans
le monde, une grande
partie de cette
violence est tue ou
n’est pas reconnue.
Durant ce congrès,
nous nous
interrogerons
ensemble sur notre
pratique, nos
comportements et
attitudes, menant
ainsi une véritable
réflexion éthique.
Comment écouter un
enfant victime de
violences? Quelles
difficultés
entourent sa prise
en charge? Les
professionnels
sont-ils
suffisamment
informés et formés
pour dépister,
accompagner et
protéger? Pédiatres,
médecins légistes,
pédopsychiatres,
infirmiers,
psychologues,
magistrats,
officiciers de
police judiciaire,
enseignants,
éducateurs,
familles, ONG sont
impliqués. Leur
collaboration
est-elle efficiente?
Comment et pourquoi
faut-il faire des
signalements?
D’autre part, nous
essaierons de
comprendre pourquoi
l’enfant et
l’adolescent peuvent
devenir violents.
Peut-on prévenir
cette violence ? Que
proposer comme prise
en charge?
Notre programme
comprendra une
conférence
inaugurale, trois
sessions thématiques
et plusieurs
ateliers pratiques.
Ces ateliers
traiteront de sujets
importants tels que
l’écoute de l’enfant
victime de
violences, la teneur
des certificats
médico-légaux,
l’importance du
signalement, les
échelles de
validité, les
troubles des
apprentissages des
enfants victimes de
violences, la
gestion de la
violence… Une
inscription
préalable aux
ateliers sera
requise car les
places sont
limitées. Une table
ronde regroupant
pédiatres,
pédopsychiatres et
magistrats répondra
à des questions
importantes: dans
notre pays, les
mécanismes de
protection sont-ils
suffisants? L’enfant
est-il considéré
comme un sujet de
droit? Son intérêt
supérieur est-il
pris en compte? Que
faire en pratique
pour venir
en aide efficacement
aux enfants victimes de
violences?
Des séances de
communications
orales libres et
affichées seront
réservées, comme à
l'accoutumée, aux
jeunes résidents
pour présenter leurs
travaux.
En post-congrès,
nous comptons
publier un guide
avec des
recommandations
pratiques sur la
conduite à tenir
pour repérer au plus
tôt les signes
d’alarme, protéger
les enfants et faire
reconnaître leurs
droits.
Nous espérons vous
voir nombreux parmi
nous et vous
attendons pour des
échanges fructueux.
Rajae Sbihi
Présidente de la
SMPPA
|